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LES TOURS VIEILLES                            Syndicat de copropriété

Qui était Elisabeth Rivet ?

Mère Marie Elisabeth de l’Eucharistie, de son vrai nom Elise Rivet, est née à Draia en Algérie le 19 janvier 1890. A vingt ans, elle vient en France et, le 30 mai 1913, elle devient Soeur Elisabeth de l’Eucharistie. En 1933, elle est élue Mère Supérieure.

Elle résiste, dès septembre 1940, comme agent de renseignements, cache des archives ainsi que des armes et du matériel de la résistance à l’intérieur du couvent. Elle recueille aussi des juifs, les cache puis leur fournit des faux papiers.

Le 24 mars 1944 elle est arrêtée sur dénonciation, de même que son assistante, Mère Marie Jésus. Elle est conduite au siège de la Gestapo, rue Berthelot, où elle est interrogée. Elle reste emprisonnée trois mois à Montluc, où elle rencontre Andrée Rivière-Paysan.

" C’est au réfectoire que je vis pour la première fois Mère Elisabeth dont la personnalité et le rayonnement remontaient les plus déprimées. Elle accueillait les nouvelles pensionnaires avec son sourire calme qui nous réconfortait après le choc de l’arrestation et de la prison. Toutes rassemblées auprès de notre Mère, comme nous l’appelions, nous ressentions une sécurité, un soutien moral, une lueur d’espoir surnaturelle et pensions que plus rien ne pouvait nous arriver." raconte Andrée Rivière-Paysan

Le 1er juillet 1944, elle est transférée à Romainville d’où elle part le 14 en direction de Sarrebrück. Malade du coeur, elle a plusieurs malaises dus à la chaleur et au manque d’air. Elle est transférée le 24 juillet au camp de Ravensbrück.

Installée dans le block 15, elle est très affectée lorsqu’on lui enlève son habit de religieuse. Elle réussit néanmoins à sauver son scapulaire. Bien qu’affaiblie, elle continue d’apporter aide et réconfort autour d’elle. Elle entretient des contacts avec une autre religieuse, qui lui permet de s’informer de l’évolution de la guerre et d’en faire part à ses compagnes. Le témoignage d’Andrée Rivière, déportée à Ravensbrück avec Mère Elisabeth, illustre parfaitement la bonté de la religieuse :

"Soeur Elisabeth était l’âme du camp. Dans cet univers de folie meurtrière, elle a été un pôle de sérénité et d’espérance, de présence aimante auprès de ses compagnes."

Elle résiste jusqu’au bout en se sacrifiant pour sauver une mère de famille en allant à la chambre à gaz à sa place. Elle meurt le 30 mars 1945, jour du Vendredi-Saint, à l’âge de 46 ans.

Pour tous ceux qui l’ont connue, elle reste une personne exceptionnelle, qui a toujours résisté au massacre et fait preuve d’une incroyable bonté.

En 1997, elle a été nommée Juste parmi les nations.

Page créée par Estelle B. et Camille B. CNRD



Source : http://www.memoire-net.org/article.php3?id_article=266
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